Chaque matin je sens ta présence...
Dès que mes yeux s'ouvrent et que mon esprit s'éveille, tu es là...
Si tu savais comme je te hais...
Chaque matin commence par des restrictions, et plus la journée avance et plus tu me tente...ce n'est pas un plaisir, ce n'est pas une envie...c'est un besoin...tu es forte...plus les heures passent plus tu prend des forces et plus j'en perd....
je te hais...
je vais travailler, je t'oublie l'espace de quelques heures, mais, seule face à moi même, tu es là, provocante, forte, me renvoyant chaque fois une image de moi médiocre...
si tu savais comme je te hais...
Mais quand la solitude me gagne, tu es là
Quand le vide m'envahit, tu es là
Quand j'ai mal, tu es la
telle une évidence...
Je te hais, mais j'ai besoin de toi
Si tu savais comme j'aimerais ne pas te connaitre,
Au bout d'un moment, mes défenses cèdent, je lache prise, je te laisse le pouvoir de mon corps pour me sentir mieux, pour ne + sentir la pression que tu me met...je me remplis jusqu'à ce que je sente mon corps gras et indolent avoir mal, dans la douleur, je sais que je "suis", que j'existe en quelque sorte....je me remplis encore et encore...j'avale, je me fais mal...et je me vide, je me libère, je rejette la douleur...
Je ne gère pas les douleurs et souffrance que m'infligent le monde exterieur...mais les douleurs physiques que tu fais naitre en moi, j'ai le pouvoir de les évacuer...
Alors, jour après jour je recommence, jour après jour, tu me tentes...si tu savais comme je te hais...mais comme j'ai besoin de toi...d'imaginer mes journées sans toi me fait mal...je ne veux pas que tu me laisse...moi sans toi, je ne suis rien...toi sans moi, tu n'existe pas...
Reste encore un moment à mes cotés...
le 2008-01-22