Je suis d'humeur quelque peu moins "au fond du puit" que d'habitude, donc regard un peu extérieur sur mes non-gerage des derniers jours et sur l'aiguille de la balance, donc "Gloup, on se bouge le cul?".
J'ai toujours eu un rapport "étrange" sur la bouffe, mais rarement "dangereux" (sauf en juin dernier, possiblement). Mais quand je laisse aller, j'm'installe vite dans de sales habitudes et je me complais dedans.
Il y a quelque mois, lors d'une malheureuse oppération, j'ai perdu beaucoup de poids en une semaine. Ce qui fut reprit en trois jours (+ interet et capital). Donc ouais, vague complexe, suivit de la visite médical,... Je ne suis pas "grosse", à proprement parler. J'suis juste dans un milieu où la cellulite ne court pas les rues. Je suis la plus "grosse" de ma classe, c'est comme ça. Je le vis pas trop mal, finalement, juste par sale période d'adolescence, ça me saute aux yeux et me permet de trouver un "bénéfice" dans mes merdages. Bref. Mon ancienne pillule m'avait rendu boulimique à l'extrème (oh, la mémorable gueule de ma mère qui rentre et me voit recroquevillée devant un frigo ouvert à chialer parce que je sais pas quoi manger depuis 15 minutes). J'ai changé de pillulle depuis et ça va mieux, mais toujours l'impression que quand je me mets à manger entre deux repas, je m'arrête plus.
Donc c'est quit où double. Je bouffe rien. Où je vide frigo/armoire/maison des voisins. Et dans ces périodes là, si je mange pas à saturation avant d'aller dormir, j'ai des sortes de "spasmes". A l'époque (en fait, il y a un peu plus d'un mois, à la TS de Robin) j'avais l'impression de manger pour combler un vide. Parce que je me sentais "creuse", "vidée", "complétement amorphe", sauf quand je me remplissais jusqu'à vomir d'être "trop remplie", parce qu'au moins j'étais sûre d'être vivante.
Là, j'ai basculé dans l'inverse, dans le "j'arrive pas à ouvrir la porte, tant pis pour le repas *part en sifflotant*". Tout en cuisinant pour continuer à combler des vides, à remplir, à pas savoir penser. Je cuisine des gateaux, des trucs, des machins... que je ne mange jamais. Avant c'était pour me punir, peut-être toujours un peu maintenant, mais je vois ça d'une autre optique...
Quand je saute un repas, je suis "fière" de moi. Vraiment fière. J'me donne l'impression de "réussir" quelque chose, d'avoir de la volonté, d'être une femme forte (come back au problème "Je veux être grande forte et qu'on ait de l'estiiiime pour moi). Et c'est terrifiant. Autant l'AM, qui équivaut pour moi environ à ses périodes de vide, je m'en veux après, autant le bouffe je suis fière de moi.
Et c'est en comprenant ça que je comprend qu'il est temps de venir en parle peut-être un peu. Pour échanger des idées/me faire frapper/ ne pas rester dans cet état larvaire.