Désolée pour le pavé...

Peu de gens connaissent mon histoire complète (en fait pas du tout)
C'est la première fois que je la raconte sans censure et je ne sais pas trop comment faire.
J'me lance. (Vous êtes courageux si vous lisez tout ça !)

Je n'estime pas avoir vécu de grandes tragédies dans ma vie. Que quelques évènements regrettables mais qui m'ont marqué et qui font que j'en suis là aujourd'hui. Je fais peut-être des montagnes avec rien...

Du plus loin que je puisse me souvenir, j'ai toujours eu une enfance heureuse, des parents et une soeur qui m'aiment, le gros kit comme on dit.

À l'école primaire j'ai toujours été la plus timide, quoique très bavarde avec mes amis. Soi dit en passant je n'avais que des amis masculins et j'en ai eu jusqu'à la sixième année. J'ai toujours été plus à l'aise avec les garçons qu'avec les filles et mon père était mon héro.
Jamais je n'ai été la meilleure dans quoi que ce soit et mes notes étaient banales. Jamais rien d'extraordinaire. Je n'ai jamais été la plus belle non plus.

À l'entrée au secondaire, mon univers s'écroule (carrément).
Mes parents se séparent, mon père déménage au loin. Je perds peu à peu mes points de repères. Commence la routine de la garde partagée: chez mon père les compagnes se succèdent, pour la plupart des femmes possesives et qui tentaient d'écarter mon père de ses filles.
Chez moi, chez ma mère, un autre homme prend la place de mon père. Il a été mon seul modèle d'autorité pendant 4 ou 5 ans.
Je pouvais lui parler de tout, j'avais l'impression d'être comprise. Pour une adolescente, mal dans sa peau et déprimée, l'attention est une chose que je considère comme primordiale.
Les filles avec qui je passais mon temps à l'école ne m'écoutaient pas, elles ne s'occupaient pas de moi ou de mes problèmes.
Les garçons qui ont voulu de moi, mes premiers petits amis, m'ont carrément manqué de respect, rit de moi et ont tous fini par m'ignorer.
Les garçons qui me plaisaient et qui le savaient... riaient de moi.
J'avais l'impression d'être seule au monde. (Comme la grosse majorité des adolescents en crise d'adolescence direz-vous...)
Mais ce n'est pas ça l'important.

Mon beau-père a fini par nous montrer sa vraie nature. C'était un homme contrôlant, manipulateur et violent. Ma mère, ma soeur et moi en avons vu de toutes les couleurs, je vous passe les détails.
Il a fini par partir lui aussi. Et, ça fait tout drôle de dire ça, j'ai vraiment eu de la peine. C'était comme si je perdais mon père une 2e fois. Avec tout ce qu'il nous a fait subir je devrai être contente pourtant... Mais pourtant non, je pense à lui parfois, à nos conversations, au temps passé ensemble... Seigneur nous étions vraiment proche.
Quand il est parti pour de bon, mon voisin a confié à ma mère qu'il a toujours eu peur que cet homme nous fasse du mal à moi et ma soeur... aouch...

Pendant ce temps, je rencontre le jeune homme qui deviendra mon meilleur ami, puis mon amoureux, repuis mon meilleur ami.
Nous étions vraiment très proches: j'allais dormir chez lui la fin de semaine et nous écoutions des films collés.
Pour ainsi dire nous faisions des activités de couple... On ne s'est jamais touché. Il ne voulait pas.
Moi j'étais amoureuse de lui: enfin quelqu'un qui m'aime et qui veut de moi! Enfin quelqu'un qui fais attention à moi.
À l'époque j'était très déprimée et tout ce qui me raccrochait à la vie, c'était lui.
On se consolait mutuellement quand ça n'allait pas, je pouvait tout lui dire. Je l'aimais. Je l'admirai. C'était mon héro (encore)
Je savais qu'il était homosexuel mais il avait le don de toujours me laisser entrevoir que j'avais une chance.
Il me disait: je veux être le seul homme dans ta vie! On ira habiter ensemble après le secondaire...
Tant de promesses faites et défaites. Moi aussi je lui ai promis beaucoup de choses, je n'en suis pas fière.
(Comme par exemple je lui avait promis ma virginité... il avait accepté...)(Il ne l'a pas eu finalement j'vous rassure)

Avec le temps je me suis rendue compte que je ne serais jamais sa petite amie. Je suis tombée amoureuse d'un autre et j'ai entamer avec lui une relation tout ce qu'il y a de plus... ordinaire.
J'avais un peu d'attention et ça me suffisait. Je me sentai aimée.

Entre-temps il y avait autre garçon avec qui j'ai eu de bons moments et je croyais que nous étions amis (Nous nous faisions des calins alors...?). Je ne sais pas ce qui s'est passé mais il a arrêté de me parler du jour au lendemain et je n'ai plus de nouvelles depuis.

Mon meilleur ami (il ne l'est plus) a tout fait pour que je quitte mon petit ami. Il a lancé des rumeurs, il a sali ma réputation et celle de l'autre gars, il racontait des mensonges, il appellait ma mère et jasait avec elle... il raliait mes amies et ma famille à sa cause.
J'ai compris recemment que mon ancien meilleur ami essayait de me manipuler, il l'a toujours fait...
Je l'ai envoyé promener dernièrement et, malheureusement, ça ne m'a pas apporté la satisfaction escomptée.
Je me suis sentie perdue, brisée: notre relation était plus que fusionnelle et il était incrusté en moi. (Je le sens encore aujourd'hui... et ça me fait mal)

Les études m'ont mené dans une autre ville et j'ai vécu avec mon père pendant un an, pensant que nous allions recoller les morceaux. Mais en vain. Sa copine était trop importante dans sa vie pour que j'y fasse quelque chose. J'ai perdu mon père une 3e fois.

J'ai finalement déménagé, dans mon propre chez moi, libre de faire tout ce que je voulais.

Par la force des choses, la distance et le manque de communication, j'ai laissé mon petit ami. Notre relation n'allait nul part et il ne voulait pas aller plus loin non plus. Ça m'a laissé amère...

En vous racontant ça je me dis: bon sang que je me plaint! mais en même temps...
Le sentiment d'abandon m'a accompagné toute ma vie... Je n'ai pas parlé des décès qui m'ont marqué non plus. Je crois que vous comprendrez que ça n'a fait qu'empirer mon sentiment de solitude.

Je n'ai pas parler de ma maladie non plus, dans l'histoire c'est un peu secondaire (bien que je la considère comme un dommage collatéral...)

Aujourd'hui j'ai un petit ami super. Il est beau, intelligent, il me respecte, il veut s'engager, il veut fonder une famille...
Je l'aime comme une folle et il fait des folies pour moi... Nous sommes fiancés depuis peu de temps.
D'un point de vue c'est l'homme parfait, celui que toutes les filles souhaitent.
De l'autre, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une relation idéale parce que nous habitons loin l'un de l'autre et que nous nous voyons que 2 fin de semaines sur 4...

Mais j'ai peur. Terriblement. Qu'est-ce que je veux moi? Je ne sais même pas.
Parfois je l'engeule juste comme ça, pour des niaiseries même pas disables. Juste pour voir s'il m'aime à toute épreuve...
J'ai tellement peur qu'il m'abandonne lui aussi. Tellement peur d'être manipulée à nouveau. Je suis sur mes gardes 24h sur 24...

La peur me tenaille et mes fantômes ne me lâchent pas.

Ce n'est même pas si pire que ça en plus... j'ai même eu le goût d'effacer tout mon histoire et de ne pas la poster.
Mais je crois que j'ai besoin de vos avis.

J'ignore quoi faire, j'ignore quoi penser... j'ignore comment me défaire de ces idées noires...

Il n'y a pas besoin de grand évènement pour marquer une vie Nessie, chacun la vie différement qu'une autre, donc tu ne fais pas de montagne pour rien ne t'inquiète pas.

Déjà je voudrais dire que le syndrome "crise d'ado" c'est l'appèletion qu'on nos parents pour donné un nom à notre bouleversement de repère, pour moi y'en à que très peu qui essaye de faire chier leur monde (vrai crise d'ado pour moi), bref, tu avais juste perdu ton père loin de toi, c'est normal, avec tout ce qui ce passé tu était en droit de pensé que tu était seule au monde. Même encore, on est parfois très accompagné dans la vie mais on en est pas moins seul parfois dans des situations assez dures.

Tu nous parles pas de ta maladie, ça pourrait t'aider à te soulager d'en parler.

Pour la question en fin de post : Qu'est-ce que je veux moi?
Je te répondrais bien par ce que tu as dit toi même en parlant de peur de le perdre, etc...tu veux juste retrouvé quelqu'un de stable, quelqu'un qui doit reprendre le statut de "HEROS" que tu idolatrer avant. Quelqu'un avec qui tu peut te confier facilement.

La peur n'évite pas le danger dit toi, si tu doit en découdre encore avec la vie, la peur aggravera la situation, je te conseillerais de reprendre goût à la vie, la voir quasi jour pour jour comme ça tu évite les plan qui se monte pas. Tu vis pour toi.

Ta bien fait de le laisser le post. Je pense que tu mauque un peu de confiance en toi (et c'est normal, qui ne se serais pas remis en question après ce que tu as vécus...?), reprend cette confiance, apprends revivre sénement.

Parle nous de ta maladie aussi, si tu peux, ça te fera du bien

Je suis atteinte de la colite ulcéreuse (ou maladie de cronh c'est à peu près la même chose) depuis environ 3 ans.
C'est une maladie auto-immunitaire (et chronique), c-à-d que mon système immutaire attaque mon propre système.
(Je me bat littéralement contre moi-même autrement dit)

J'ai été diagnostiquée un mois après avoir déménagé chez mon père.
Les docteurs disent qu'il n'y pas pas vraiment de cause connue à cette maladie.
Ils ont dit que c'était surtout causé par le stress.

Depuis je prend beaucoup de médicaments pour réussir à guérir.
J'étais en rémission depuis environ 6 mois mais cette semaine, la maladie a repris de l'activité.
Mes doses de médicaments ont été triplé.
Ça va mieux mais c'est parfois décourageant...

Mon copain m'aide beaucoup, il connait toute mon histoire et je lui parle de mes problèmes ouvertement.
Il me rassure, il me comprend...

Mais la peur est toujours là.

Voilà

Merci pour tes bons mots Emeraude

déjà que ça va pas personnellement mais là j'ai la larme...je suis désoler nessie...maladie de crohn..........(souffle coupé)

mon père à ça avec un stade critique...il essaye de le soigné mais c'est chaud quand même...tu as du courage (deplus que mon père lui rejète ses propre organes en + que son système immunitaire le lache)...

si ta besoin de quoi que ce soit pour t'y aider je suis là.^

courage, la vie ne t'a pas gatée mais je pense que tu sera une presonne très méritante...parfois on s'acharne sur qqn mais ça remonte

Amande a écrit:

Avec ton psy, tu travailles sur ton manque de confiance? Sur ce sentiment permanent de peur de l'abandon?

En fait non, avec mon psy je travaille surtout sur les causes psychologiques de ma maladie...
Trouver des trucs pour diminuer mon stress... que le hamster dans ma tête roule un peu moins vite sur sa roue

On essaie de trouver le "pourquoi du comment" autrement dit...
À son avis je dois faire la paix avec moi-même...
J'ai fais beaucoup de travail sur moi-même ces dernières semaines mais avec le retour de ma maladie, on dirait que mon corps se révolte contre le changement. On dirait qu'il veut me protèger contre ce que je pourrais découvrir...

Bah c'est comme ça que je l'interprète, c'est étrange...

Merci pour vos encouragements à tous les deux!

La peur de l'abandon pourrait vraiment être une des causes du stress. Je pense qu'il serait utile que tu en parles à ton psy.

Sinon je pense aussi que tu dois arrêter de te trouver des modèles. Ne voir que le bon en une personne entraîne toujours une énorme désilusion à un moment où à un autre.

Et arrêter de minimiser tes problèmes. Tu as le droit de parler, comme tout le monde, encore plus ici. Courage!