Mon histoire pour ceux que ça intéresse

Voilà!!!!

J'ai 25 ans et je ne prends plus de drogue ni d'alcool depuis 7 ans. Avant, je consommais tout ce qui me passait sur la main: marijuana, speed, hasch, PCP, cocaine, amphétamines et alcool de toutes sortes.

Maintenant, je vais mieux mais c'est un combat de tous les jours. Je ne suis pas à l'abri de mon premier joint, de mon premier verre, de ma première ligne ou de mon premier fix.

En passant, je ne me suis jamais piquée et je touche du bois pour ne jamais commencer.

Tu as fait comment pour en sortir?

Tu m'impressionnes beaucoup tu as eu bien du courage de te sortir d'une si mauvaise passe. Même question que Bulle comment t'en es tu sorti? tu veux bien nous en parler?

Et pourquoi tu as commencer à prendre toutes ces drogues aussi ce serait intéressant à savoir.. si il y a des raisons particulière qui ont fais que tu en est arrivé là?

Mettons que c'est un conncours de circonstances

Ma mère m'avait dit que si je n'arrêtais pas, elle ferait arrêter mes amis qui me fournissaient et que je pouvais me faire arrêter pour possession alors j'ai décidé d'arrêter et je suis allée en thérapie externe pendant deux mois mais ça ne m'a pas aidée. Ils croyaient que je n'étais pas toxicomane car je n'avais pas de dossier criminel, je n'avais pas fait d'overdose ni de psychose. Bref, ils ne me prenaient pas au sérieux. Ils m'ont dit de faire du meeting de Narcotiques Anonymes et ça, ça m'a aidée de rencontrer des gens qui vivaient la même chose que moi.

C'est bien que ça a pu t'aider ce groupe, c'est vrai que parler avec des gens comme nous souvent ça soulage.
Et aujourd'hui avec le recul comment tu la vois cette période de ta vie?

Je susi fier de ce que tu as fourni comme effort...j'espère que tu t'en sort maintenant et que tu ne souffre pas trop du manque que ça occasionne.

Oui, est ce que ça te manque maintenant ou tu vis bien sans ?

Sinon, bravo, je suis admirative.

Pour répondre à vos questions.
Je ne souffre pas de manque ni rien.
C'est sûr que desfois, j'aimerais recommencer juste une fois mais comme je me connais, ça ne sera jamais suffisant.
Le fait que j'ai mon copain et mes amis qui me soutiennent, ça m'aide beaucoup.
Il a fallu que je fasse des choix et que j'élimine certaines personnes de ma vie.
Voilà!

C'est super que tu t'en soit sortie et que ton entourage t'ait aidé. Si tu as un quelconque souci poste et on sera là nous aussi

Mais.. t'as pas raconté ton histoire. Enfin, de manière très succincte. Tu veux pas raconter ?

Coccinelle. a écrit:

Mais.. t'as pas raconté ton histoire. Enfin, de manière très succincte. Tu veux pas raconter ?

En effet, j'aimerais aussi connaître d'avantage ton histoire. Ça pourrais en aider quelques uns, qui sait..

Pour raconter mon histoire, je viens d'une famille unie, d'un milieu aisé. Mes parents ont toujours veillé à ce que je manque de rien. Au début de ma naissance, je n'ai pas eu de père et ma mère m'a élevée seule jusqu'à l'âge de 4 ans, en 1987, l'année qu'elle rencontre l'homme que je considère comme mon père. Je n'ai jamais manqué de rien mais j'avais un léger retard et des troubles d'apprentissages. Les autres enfants se moquaient de moi au primaire et au secondaire. À l'âge de 12 ans, je vivais une période d'agressivité assez intense merci. Tu me disais un mot de travers et j'étais prête à te démolir . Au début de mon secondaire, j'étais victime de moqueries, de rejets, de taxage et j'ai été agressée sexuellement par un gars de ma classe qui me frappait, me taxait et j'avais une relation avec lui. À l'âge de 14 ans, je change d'école et je vais dans une école de filles. Buisiness is usual, je me fais encore écoeurer par les filles de l'école car j'ai un peu de poids en trop. J'ai commencé à détester mon corps cette année là. À l'âge de 15 ans, je fais des crises d'angoisses assez terrifiantes. J'ai mal au coeur, mal à la tête, des nausées, des vertiges, des tremblements, des étourdissements et des maux de ventre. J'ai passé des tests mais c'était négatif. Cependant, les symptômes continuaient toujours et ce, pendant deux ans. Dans cette année, je fais l'expérience de l'alcool, de la marijuana et du PCP. Quand j'ai essayé le PCP, je croyais que j'allais mourir alors j'ai tout arrêté même la cigarette et je m'en tenais à l'alcool. À l'âge de 16 ans, mon amie a passé à travers d'un cancer de la gorge en 1999 et un cancer des intestins en 2000. Elle avait 17 ans. Elle a été à l'hôpital pendait 3 mois et je ne vivais que pour elle et sa maladie. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus, je faisais de l'insomnie ou des cauchemars et je passais mes nuits à pleurer. Une fois, je me suis écroulée en larmes dans mon cours d'anglais et ma prof d'anglais disait que je ne pouvais pas tout prendre sur mes épaules car je pouvais me rendre malade et que je ne rendrais pas service à mon amie. Les choses étaient sur le point de s'améliorer: mon amie sort de l'hôpital, je me trouve un travail de monitrice bénévole mais ça n'a pas duré longtemps. Je perds mon travail, j'échoue mes maths de secondaire 3 et une de mes amies en qui j'avais confiance m'avait volé mon porte-feuille avec 90$. l'argent que j'ai gagné comme monitrice. Les crises d'angoisse recommencent mais en pire, je me sens seule au monde et je pense à me droguer. L'idée de m'évader devient une obsession alors un de mes ex me fait essayer le speed. J'ai accroché vite. J'en prenais toutes les fins de semaines pour aller au club et je me sentais au meilleur de moi -même. Ma prof découvre que je consomme alors elle parle de moi à la direction et à l'infirmière de l'école. J'ai eu droit à un suivi avec l'infirmière de l'école. Mon amie d'enfance me présente sa voisine, une fille de 20 ans et moi, j'en avais 17 ans. Elle prenait de la cocaine, de la marijuana et de l'alcool. Cependant. mon amie d'enfance ne savait pas que j'allais tomber dans un engrenage. La première ligne de coke que j'ai fait, je l'ai aimée tout de suite et je consommais toutes les fins de semaines ou presque. Je néglige mes études, je sèche mes cours, je passe plus de temps à consommer qu'à étudier mais je faisais attention de ne pas consommer pendant la semaine. Je me gelais la face la fin de semaine et ça me prenait plusieurs jours pour m'en remettre. Criss que j'avais hâte que la fin de semaine arrive pour que j'aille me geler la face. Ma prof d'anglais se doute qu'il y a quelque chose de louche car je sèche mes cours, je suis absente d'esprit, je n'étudie plus et un beau jour, je décide de parler de ma consommer de drogue dans mon journal. Je mentionne tout ce que je consomme: cocaine, speed, marijuana, PCP, mescaline, alcool et haschich et tout ce que je veux consommer: héroine, LSD, GHB, crack, ecstasy, champignons magiques. Elle commence à paniquer et elle me dénonce à la direction et à l'infirmière de l'école encore une fois. J'étais très en colère car c'était la seule personne en qui j'avais confiance. Il a fallu que je rencontre une psychologue à toutes les semaines et ça a duré 6 mois. Elle voulait que je parle de mon enfance, de l'agression sexuelle que j'avais vécu quand j'avais 13 ans, de mes crises d'angoisse mais je trouvais cela trop dur. C'est simple. Aussitôt que la thérapie finissait, j'allais me geler. Ça m'a amenée au vol, à la prostitution, au désespoir, aux envies suicidaires et à la dépression. Je tente d'arrêter afin que mes parents, ma psy, mes profs, mes amis ne me posent plus de questions sur ma consommation mais je tombe dans l'anorexie et la boulimie. J'ai perdu [plusieurs] kilos en un mois car j'arrête de manger [et me faisait vomir]. J'ai tenté d'arrêter la cocaine et et la marijuana pendant deux mois mais j'ai rechuté. Je retombe dans le vol, la prostitution. Mon amie d'enfance a un abcès aux ovaires et elle était hospitalisée mais moi, j'étais trop gelée pour la visiter. Je voulais mourir tellement je me sentais coupable. Ma mère m'a mis au pied du mur en me mettant un ultimatum: soit que j'arrêtais de consommer, soit qu'elle appelait la police pour faire arrêter mes dealers. Je suis allée dans un centre de désintoxication externe pendant deux mois. J'ai eu un suivi de groupe et un suivi individuel mais ça n'a pas marché. Ils me disaient que je n'étais pas toxicomane car je ne consommais pas tous les jours, je n'ai pas perdu d'emploi, je n'ai pas eu de dossier judiciaire, je ne me suis jamais fait arrêter, je n'ai jamais fait d'overdose ni de psychose. Cependant, j'ai tenté de me suicider à plusieurs reprises.[de différentes manières]. Ma dernière tentative de suicide m'a menée en psychiatrie deux fois. Je prenais des antidépresseurs, je me levais et je voulais mourir et je me couchais avec l'envie d'en finir et pourtant, j'avais arrêté de consommer pendant plusieurs mois. J'ai arrêté de consommer le 15 septembre 2001, à l'âge de 18 ans, 5 jours après mon anniversaire, 4 jours après l'attentat du 11 septembre 2001 à New-York. J'ai fini mon secondaire 5 en 2004 dans une école de raccrocheurs, j'ai eu ma première job d'agent de sécurité qui a duré 4 mois, je terminé mes pré-requis pour le collège en 2006 et j'ai été accepté en arts et lettres la même année.

Cette année, ça fait 7 ans que je ne consomme plus mais sachez que ce n'est pas toujours facile. En 2003, j'ai vécu une immense peine d'amour et j'avais replongé dans l'anorexie et la boulimie et j'ai eu des problèmes de santé: on m'a diagnostiquée le colon irritable. Ce n'est pas mortel mais c'est chiant. En 2004, les choses allaient mieux. Je retrouvais mon copain avec qui j'avais une rupture mais qui a duré un mois, j'avais été accepté dans un DEP en confection tailleur mais je suis tombée en dépression en 2005 au point de faire ma dernière tentative de suicide, ce qui a fait en sorte que j'ai été à l'hôpital pour des points de suture. J'ai été un mois en arrêt maladie jusqu'à ce que je retourne sur les bancs d'école pour finir les cours qui me manquent pour le collège. J'ai fait plusieurs petits boulots mais qui ne duraient pas, j'ai eu des échecs scolaires, j'ai eu des rechutes dans les troubles alimentaires et la dépression.

Maintenant, je travaille comme vendeuse dans un magasin Jeans-Dépôt mais je ne sais pas si je vais continuer car je n'ai pas d'horaire fixe pour le moment, j'ai un amoureux de 16 ans mon aînée. J'ai 25 ans et il a 41 ans. Il me soutient dans toutes mes démarches et il ne me lâchera pas.

J'espère que ça a répondu à vos questions.


[Edit Plume: Merci de ne pas donner de poids, de nombre de kilos, ainsi que des détails trop poussés sur les tentatives de suicides.]

Merci beaucoup pour cet effort. Nous comprenons mieux ta vie qui a été pas mal rempli depuis longtemps.

Tout ce que je peux te conseiller c'est de continuer tes efforts et de poursuivre dans la voie de la guérison, si tu a un soucis où l'envi de parler ou le besoin de demander conseil nous sommes toujours là.

courage

C'est vrai que ça n'a pas du être facile à vivre, mais c'est bien que tu ai réussi à faire face.

Et aujourd'hui tu ne réussi toujours pas à parler de ton agression et de tes crises d'angoisses?

Pour répondre à Plume
J'ai encore quelques difficultés à parler de mes crises d'angoisse et de mon agression.
Il y a eu un certain temps que j'en parlais sans problème mais bon, ce n'est plus le cas.
Je tente d'aller de l'avant en me disant que le meilleur est à venir.

Comment ça se fait que tu as eu une période ou tu en parlais plus facilement?

Wow t'as été forte pour te sortir de tout ça.
Je sais pas quoi dire.. félicitation ?

Mais, lorsque tu as arrêté, est-ce que s'était seulement à cause de l'ultimatum de ta mère ?

Si ta mère ne t'aurait pas fait cet ultimatum, crois-tu que tu aurais continué ? Ou bien tu songais déjà à arrêter ?

Pour répondre à Plume et à Banan-ass
Il y a l'ultimatum de ma mère qui m'a poussée à arrêter de me geler et il y avait mon amie qui était hospitalisée et que j'avais promis d'aller voir mais je n'y suis pas allée parce que j'étais trop gelée.
Pour l'agression, je dis qu'il y a une période que c'était plus facile parce que je connais une amie qui a été victime d'inceste et qui faisait des crises d'angoisse alors ça m'a permis de ne pas me sentir seule mais cette amie et moi, on ne se parle plus.